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lundi 14 février 2011

Jour 150 - 10/11/10

L’armure avance à son rythme.
Les étapes ont commencé à perdre de leur singularité. Le dessin, le travail de pochoir, la découpe, la peinture. Tout se confond peu à peu dans mon esprit pour ne plus former qu’une notion générale de « travail ».
Au sens noble du terme.
Je fais quelque chose. C’est une sensation durable et bonne.

Pendant mon temps libre, je dévore une œuvre que je viens de découvrir.
Elle parle des rêves, et de comment chacun les aborde tout au long de sa vie.
C’est un régal !
Je suis d’un tempérament si traditionnel, si casanier … je change si rarement mes habitudes que j’oublie toujours à quel point le contact de la nouveauté me bouleverse.

Quelle place ont mes rêves dans tout ce que je fais ?

Cette armure en est-elle seulement un ?
Je ne crois pas. J’ai désiré la faire, et je l’ai faite.
Littéralement, Amaterasu est un caprice. Un caprice vaguement virtuose, à la rigueur.
Mais pas mieux.

Si je ferme les yeux un instant et invoque à ma conscience le rêve, j’obtiens ceci.

1.       « Force »
2.       Sous une forme quasi-bestiale, je bondis de toits en toits à une vitesse surhumaine, les tuiles éclatent en mille morceaux sous la pression de mes foulées, l’air s’embrase autour de moi
3.       « Harmonie »

A la lumière de ces aspirations, ces armures, photos et textes dont je prétends vouloir faire ma vie m’apparaissent bien bourgeois.
Des choix en demi-teintes inventés au fil du processus éducatif censé faire de moi un membre de notre société.
Des activités bourgeoises, oui. 
Domestiques.
Et d’une façon certaine, empruntées.

Ce à quoi j’aspire n’est-il pas simplement la sauvagerie ?

Mais puisqu’il semble impensable de se défaire de son humanité, peut-être devrais-je viser une sauvagerie sophistiquée.

Voyons.
Par où commencer ?

P.S. Je consigne ici des images de l'armure afin de pouvoir mesurer plus tard mes avancées.


    



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